Seul dans le noir - Paul Auster
August Brill est un vieil homme malade et insomniaque. Pour traverser les nuits en évitant les écueils des souvenirs douloureux, il se raconte des histoires. Dans l’une d’elles, il imagine une autre Amérique, une Amérique qui n’a pas connu le 11 septembre, mais a basculé dans une guerre civile meurtrière après l’élection de Bush en 2000. Dans cette guerre, un jeune homme a été choisi pour éliminer celui qui en est responsable…
La première partie de ce roman, qui évoque le mythe de la caverne platonicienne, entraîne le lecteur dans un jeu de miroirs époustouflant :
« Il n’y a pas qu’une seule réalité, caporal. Il existe plusieurs réalités. Il n’y a pas qu’un seul monde. Il y en a plusieurs, et ils existent tous parallèlement les uns les autres, mondes et antimondes, mondes et mondes fantômes, et chacun d’entre eux est rêvé ou imaginé par un habitant d’un autre monde. Chaque monde est la création d’un esprit. »
Comme souvent, Paul Auster emboîte les histoires et jette des ponts vers ses autres romans. Puis il change de cap et nous livre un œuvre plus intimiste : August Brill entreprend de raconter ses souvenirs à sa petite-fille qui traverse une période douloureuse après la mort de son ami en Irak. J’ai donc eu l’impression de lire deux romans en un : le premier brillant et troublant, le second plus insipide. Je n’ai pas bien compris où l’auteur voulait en venir, et j’ai refermé ce livre avec un grand sentiment de frustration.
D'autres avis : Clarabel - Bernard - Sentinelle - Cuné
Traduit de l’américain par Christine Le Boeuf.
Actes Sud, 2009. – 182 p.
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D'autres romans de Paul Auster :
- Le livre des illusions
- Brooklyn follies
- La musique du hasard
- Dans le scriptorium
- Mr Vertigo