Liquor - Poppy Z. Brite
I did it ! Je l’ai fait : j’ai lu mon premier roman en anglais. Je dois à la vérité de dire que j’avais déjà fait plusieurs tentatives, toujours avortées, avec des classiques britanniques. Cette fois-ci je me suis donc attaquée à un roman américain contemporain sur lequel j’ai peiné pendant quinze jours. Mais comme me l’a fait remarquer l’ami In Cold Blog, je n’ai sans doute pas choisi la facilité avec ce roman bourré d’argot !
Rickey et G-Man sont nés à New Orléans, ils y ont toujours vécu et ont toujours travaillé dans la restauration. Le jour où ils se font virer de leur job pour avoir consommé de l’alcool pendant le service, Rickey a une idée qui lui paraît parfaite pour une ville comme New Orleans où l’on adore boire : créer un restaurant dont tous les plats contiendraient un alcool fort (gin, vodka, tequila, cognac,…) Mais pour ouvrir un restaurant, il faut de l’argent et les deux amis n’ont pas le premier dollar. Ils s’emploient donc à retrouver un job. Et la chance va leur sourire. Non seulement leur nouveau patron leur permet de tester leurs recettes mais il va les présenter à un riche homme d’affaires. Lenny Duveteaux est un chef célèbre, déjà propriétaire de plusieurs restaurants, qui trouve l’idée de Rickey géniale et se dit prêt à aider les deux amis à réaliser leur rêve. Mais les obstacles vont être nombreux…
Si l’intrigue est assez mince et cousue de fil blanc, tout le charme de ce roman repose sur le milieu dans lequel il se déroule et sur la personnalité de ses deux héros. Rickey est le créatif du duo, il est impulsif, têtu et rancunier, alors que G-Man est un bosseur, plus diplomate et plus réfléchi. Au début, j’ai trouvé que les autres personnages avaient des caractères un peu trop tranchés, à la limite du stéréotype : le gentil sponsor, le méchant patron, mais le roman nous réserve des surprises et on découvre que les choses sont plus complexes qu’elles n’y paraissent. Mais ce qui est vraiment agréable dans ce roman, pour peu que l’on soit un peu gourmand, c’est d’y assister à une véritable leçon de cuisine et de tourner les pages en se léchant les babines.
Le fait de le lire en anglais m’a vraiment donné l’impression d’être totalement immergée dans l’histoire et dans l’ambiance, je remercie donc Bladelor qui m’a incitée à franchir le pas de la lecture en VO avec son challenge.
Plein d'autres avis sur ce roman chez BOB.
Three Rivers Press, 2004. – 340 p.