Allumer le chat - Barbara Constantine
Au coeur de cette histoire, il y a Raymond et Mine, qui s’aiment. Et pourtant, le Raymond il a pas l’air commode, surtout quand il veut déglinguer le chat Bastos d’un coup de fusil, sous prétexte que « il se fout de ma gueule ». D’ailleurs, Raymond est fâché depuis sept ans avec sa fille Josette, sous prétexte qu’elle a épousé un crétin, Martial. Mais heureusement, le fils de Josette a de l’eczéma ce qui va lui donner l’occasion de faire connaissance avec son grand-père. Parce que Raymond, il a le don. Pendant que Mine joue du piano, il fait le guérisseur. Et grâce à Rémi, on découvre que ce Raymond, dans le fond, c’est un gros tendre. Et c’est le moment que choisit Martial pour embrasser brutalement un grand cerf en sortant de chez sa maîtresse, Edith. Vous me suivez ?
Parce que ce roman démarre sur les chapeaux de roue. Il est semé de cadavres et truffé d’histoires d’amour, d’abandons et de retrouvailles. C’est fantasque, burlesque et tendre. Barbara Constantine, dans une suite de chapitres très courts, nous entraîne d’une anecdote à l’autre à la rencontre d’une multitude de personnages, tous plus déjantés les uns que les autres, même le chat... Je ne peux pas mieux vous mettre l’eau à la bouche qu’en vous citant quelques titres de chapitre : « Rémi, un peu nul au foot, découvre le piano », « Le gendarme croit que c’est son jour de chance, mais en fait, non », « Le directeur des Pompes Funèbres veut savoir qui vole ses bouteilles », « Edith apprend à l’enterrement de son père que son père est vivant. », « Jack est amoureux et ça fait des notes de téléphone astronomiques. ».
Un premier roman parfaitement réussi, qui vous fera hurler de rire à chaque page et qui, au final, vous réconciliera avec le genre humain.
D’autres avis : Cuné, Cathulu, Loupiote et Bernard.
Calmann-Lévy, 2007. – 258 p.