Pour ce week-end de Pâques, Rose et Walter Mortibois ont décidé d'inviter famille et amis dans leur maison de campagne. Lucy, la soeur de Rose, est du nombre, avec son mari Dick et leur fils Robin. Il y a aussi Gilbert Mortibois, le frère de Walter, sans oublier l'excentrique et lègère Lady Quarle. Les deux soeurs Rose et Lucy sont ausi proches que différentes. Rose est jolie, fine et élégante, Lucy est quelconque et insipide. Lucy a épousé un modeste employé de la city avec lequele elle mène une vie un peu étriquée, mais dont elle est très amouresue. Au contraire, Rose a fait un beau mariage en épousant Walter Mortibois, baronnet et brillant avocat, qui lui offre une vie luxueuse et parfumée, mais leur maraige repose plus sur un contrat de bonne entente que sur un engagement romantique. Aux yeux de tous, Walter est un homme froid qui n'a qu'un amour : son chien, Svend. Walter va connaître un week-end mouvementé qui va lui donner un peu d'humanité.
Voilà un roman très british qui commence avec légèreté et humour, mais tourne très vite (et pour son plus grand malheur) au roman philosophique : le sens de la vie, la religion, l'humanité... Et le lecteur se demande où l'auteur veut en venir, sans jamais avoir de réponse claire. Sachant que Vita Sackville-West avait fait partie de fameux groupe de Bloomsbury, je m'attendais à quelque chose de léger et de brillant et j'ai été bien déçue. Il y a dans ce roman un postulat de base (le contrat de mariage conclu entre Rose et Walter) qui m'a paru totalement incrédible, puis une scène d'une incroyable cruauté (à propos du chien) qui me semble tout aussi peu crédible. Ajoutez à cela un fin improbable et vous comprendrez pourquoi ce roman m'a paru complètement raté.

Traduit de l’anglais par Micha Venaille
Le livre de poche, 2009 (1ere édition 1953). – 214 p.