Le viking qui voulait épouser la fille de soie – Katarina Mazetti

Publié le par Papillon

 

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Au Moyen-âge, le sud de la Suède est habité par les Vikings. Ils sont à la fois navigateurs, fermiers et commerçants. Sur une île de la province de Blecinga, Säbjörn est un constructeur renommé de bateaux. Depuis la disparition mystérieuse de sa femme, c’est un homme taciturne qui élève seul ses deux fils. Il a reporté tout son amour sur Kare le plus jeune, négligeant Svarte l’aîné, créant ainsi une inimitié irréparable entre les deux garçons. Tous deux ne rêvent que de voyagent et d’aventures, sur le Baltique et au-delà. Bien loin de là, dans la ville de Kiev, capitale des rus’, Chernek est un riche marchand de soieries qui fait aussi commerce d,’esclaves. Lui aussi élève seul ses deux enfants : l’audacieux Radislav qui se voit soldat et la jolie Milka, prunelle de ses yeux, à laquelle il a offert deux esclaves exotiques qui deviendront ses meilleures amies. Ces deux mondes n’étaient pas destinés à se rencontrer, mais quand la ville de Kiev est occupée, leur père assassiné et leur maison détruite, Milka et Radoslav n’ont pas d’autre choix que de confier leur destin aux hommes venus du Nord.

 

J’avoue que j’ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, qui ressemble beaucoup à un livre d’histoire scandinave, truffé de noms de lieux et de peuples qui n’existent plus, et sont donc un peu hermétiques au lecteur moderne. Le style est plat, les personnages sans grande épaisseur, et les péripéties un peu convenues. Mais la magie de l’exotisme finit par opérer, qu’il soit question de Kiev la belle, ville aux cents clochers et mille palais, du commerce de la Baltique à Constantinople ou des coutumes des Vikings. Bien loin de tout ce qu’elle a écrit jusqu’ici, Katarina Mazetti nous fait entrer dans l’univers de ces fiers guerriers du Nord, hommes frustes, dont l’univers est bien loin du raffinement que Milka et son frère ont connu à Kiev. Les Vikings sont un peuple sans roi, organisé en clans, qui n’ont pas encore été convertis au christianisme. Ils pratiquent le chamanisme et croient aux vieilles légendes, mais leurs femmes sont libres et indépendantes. Ils pratiquent l’esclavage, comme tous les autres peuples européens, pour soumettre leurs ennemis et se procurer une main d’œuvre bon marché. Et ils ne sont dénués ni d’orgueil, ni d’élégance.


En montrant l’intégration de Milka et Radislav dans cette communauté rude mais ouverte, Katarina Mazetti écrit un roman historique qui est un véritable plaidoyer pour la tolérance, l’égalité des sexes et la mixité des peuples.


 

L’avis d' A propos de livres.


Traduit du suédois par Lena Grumbach.

Editions Gaïa, 2014. – 256 p.


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C
<br /> Et bien, elle change vraiment de genre !!! :-)<br />
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P
<br /> <br /> C'est le moins qu'on puisse dire !<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Je dois faire partie des rares n'ayant jamais lu cette auteure. Je crois que je me limiterai au premier qui semble son meilleur.<br />
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P
<br /> <br /> Le premier était frais et sympa, j'en garde un bon souvenir. Celui-ci n'est pas indispensable, sauf si on se passionne pou cette période historique...<br /> <br /> <br /> <br />