Une canaille et demie - Iain Levison
Décidément, le rêve américain n’est plus ce qu’il était !
Phil Dixon rêve d’une ferme en Alberta où il pourrait élever des vaches, des poules, voire des alpagas. Elias White rêve de faire une brillante carrière d’universitaire et de participer à des débats sur des plateaux de télévision. Et Denise Lupo rêve de devenir profiler pour le FBI.
Mais après une première condamnation due à une erreur judiciaire, Dixon est devenu braqueur de banques. Elias végète dans une petite université de troisième zone où il passe le temps en draguant des étudiantes et en écrivant des articles sur les « effets positifs » du nazisme. Quant à Denise, elle se voit refuser toutes ses demandes de promotion et, parce qu’elle est une femme, reste cantonnée à d’ennuyeuses tâches administratives.
La cavale de Dixon tourne mal. Blessé, il atterrit par hasard dans le jardin d’Elias, qui vient justement de coucher avec sa jeune voisine mineure. Armé d’une menace de chantage et d’un flingue, Dixon oblige Elias à l’héberger. Et c’est Denise qui est chargée de retrouver le fugitif…
A votre avis, que va donner la confrontation de ces trois personnages ? A montrer, bien sûr, que le méchant n’est pas celui qu’on croit. Parce que, c’est bien connu : « à canaille, canaille et demie ».
Ce livre est d’un cynisme absolu et je comprends que les américains n’aient pas voulu le publier. Il montre tout simplement que pour réussir en Amérique aujourd’hui, point n’est besoin d’être intelligent ou travailleur : il faut être cynique !
Voilà un roman très drôle, mais que l’on referme avec des frissons dans le dos !
Traduit de l’américain par Fanchita Gonzalez Battle.
Editions Liana Levi, 2006. – 239 p.