Larry Brown - 92 jours

Leon Barlow vit au fin fond du Mississipi. Il est écrivain, ou du moins il essaie, mais aucun éditeur n’a encore accepté la moindre de ses nouvelles. Sa femme l’a quitté, il ne voit plus ses gosses et il n’a plus une tune. Entre deux petits boulots alimentaires, il écrit, il écrit et il écrit encore. De temps en temps il fait une virée avec ses potes et se noie dans la bière. Leon Barlow n’est sûr de rien dans cette vie, sauf d’une chose : son talent d’écrivain. Alors il s’acharne sur la page blanche pendant que le vie (ou plutôt la mort) s’acharne contre lui. Heureusement, l’écriture va le sauver, parce que pour Leon écrire est une drogue, une impérieuse nécessité, une croisade contre l’adversité.
J’adore les romans où l’écrivain se met en scène, nous livrant la difficulté d’écrire, le doute face à la page blanche, la peur de n’être pas reconnu en tant qu’écrivain… C’est pourquoi j’ai tout de suite aimé ce personnage. La vie est dure pour Leon dans ce coin du Mississipi, alors les histoires qu’il écrit sont noires. C’est un homme simple mais qui croit en la littérature en tant que remède à la difficulté d’être, en tant que transcendance du quotidien, de la peur, de la mort. Leon Barlow et Larry Brown proclament que la littérature n’est pas seulement une aimable distraction, mais parfois une question de vie ou de mort.
Folio – 2001 – 136 pages.