Laissés pour compte
Je déteste abandonner un livre en cours de route, donc quand je bute dans ma lecture, je range le livre dans ma table de nuit en attendant des jours meilleurs. Des fois ça marche, je reprends le livre un peu plus tard, je le retrouve avec plaisir et je le termine. Et des fois ça ne marche pas ! En voici deux que j'ai décidé de laisser tomber définitivement :
Le paradis perdu de Mercury de Brad Watson

C'est Cuné qui m'avait donné envie de lire ce roman qui, en plus, se déroule dans le Mississipi, décor d'un autre roman que j'affectionne : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.
Nous sommes donc à Mercury, petite ville passée à côté de la modernité et abandonnée à son sort. Et c'est Finus, vieil homme philosophe et animateur de la radio locale qui nous raconte l'histoire. Soixante ans plus tôt, la ville était vivante et Finus était tombé amoureux de sa camarade de classe, Birdie. Mais elle en avait épousé un autre qui ne l'a pas rendue heureuse tout en lui offrant une vie très confortable. Au fil des années, Finus et Birdie vont mener des vies parallèles, tout en voyant mourir tout le monde auteur d'eux... Car j'ai trouvé que c'était un roman très marqué par la mort (l'un des personnages est d'ailleurs directeur des Pompes funèbres). On y assiste à la lente désintégartion de la ville et de la vie... Et c'est glaçant.
(Je suis quand même arrivée jusqu'à la page 364...)
Traduit de l'américain par Jacques Tournier.
Le livre de Poche, 2007. - 444 p.
Un bonheur parfait de James Salter

Nous sommes dans les années cinquante. Viri et Nedra forment un couple parfait que tout le monde envie. Ils ont tout pour être heureux : une grande et belle maison dans la grande banlieue de New York et deux charmantes filles. Toutes les semaines, Viri prend le train pour aller travailler à New york pendant que Nedra s'occupe de la maison. Le week-end, ils réunissent leurs amis autour de mets délicats et de conversations brillantes. "En réalité, il existe deux sortes de vie, selon la formule de Viri : celle que les gens croient que vous menez, et l'autre." Et la vraie vie de Viri et Nedra est tout autre. Lui, a une liaison avec sa secrétaire. Quand elle le quitte, il est au désespoir. Elle, couche avec un voisin pour combler le vide de sa vie. Tout doucement, derrière des apparences bien lisses, leur vie et leur bonheur se délite.
C'est magnifiquement écrit, d'une plume très poétique mais dans un style très elliptique qui m'a épuisée...
(Abandonné page 219.)
Traduit de l’américain par Lisa Rosenbaum et Anne Rabinovitch.
Points, 2008. – 393 p.