L'homme qui marchait sur la lune - Howard McCord
Rentrée littéraire 2008
William Gasper est un être solitaire qui vit dans un container derrière la station service d’une petite ville perdue du Nevada. Habiter est un bien grand mot d’ailleurs, car William Gasper est souvent parti. « Ma vocation, c’est la marche. » Et son lieu de prédilection pour se livrer à cette activité, c’est la Lune, grosse montagne aride, au milieu de nulle part, entaillée de sombres canyons et de lumineuses falaises. Marcher pour William Gasper est l’occasion de revivre ses souvenirs, de revoir sa vie d’assassin, puisque William Gasper fut autrefois tueur à gages. Et il est un excellent chasseur, aussi se rend-il très vite compte que quelqu’un est en train de le suivre, sur cette Lune qui est son domaine.
En dehors des passages où il est question de marcher en pleine nature, en survivant de la façon le plus frugale possible, je n’ai pas vraiment aimé ce roman qui flirte avec l’univers fantastique et mêle réel et imaginaire. J’ai eu l’impression que l’auteur réduisait son héros à sa seule fonction animale, et donc de prédateur. Un jour, un homme est envoyé à la guerre, il est obligé de donner la mort pour survivre, et décide d’en faire une vocation, tablant sur le fait que le Bien et le Mal n’existent pas.
Un roman complètement nihiliste et parfaitement dérangeant.
D'autres avis : Moisson Noire - Cuné - Cathulu
Traduit de l’américain par Jacques Mailhos.
Gallmeister, 2008. – 133 p.