Mister Pip - Lloyd Jones

« Le nom de famille de mon père étant Pirrip, et mon nom de baptême Philip, ma langue d’enfant ne put jamais former de ces deux mots rien de plus long et de plus explicite que Pip. C’est ainsi que je me donnais moi-même le nom de Pip, et que tout le monde en vint à m’appeler Pip. »
Pour Matilda et ses camarades c’est une vraie révélation : la découverte de la littérature et des histoires qu’elle porte. Tout le village se passionne pour les aventures de Mister Pip. Mais les soldats débarquent au village, cherchant des rebelles. Ils réclament ce Mister Pip. Qui est-il ? Où se cache-t-il ?
Ce roman est à la fois un vibrant hommage à la littérature qui nous ouvre des portes vers des mondes insoupçonnés et la preuve que la littérature n’a pas de pouvoir sur la vie, sur la guerre ou sur la violence. Mister Pip et M. Dickens n’empêcheront pas les soldats de ravager le village. Car il y a aussi la mère de Matilda, fervente chrétienne qui considère qu’il n’y a qu’un livre : la Bible et qui va donc se lancer avec M. Watts dans une joute oratoire qui finira très mal.
Mais pour Matilda, Les grandes espérances auront à jamais bouleversé sa vision du monde :
« Les gens me demandent parfois : « Pourquoi Dickens ? » ce que j’assimile toujours à un petit reproche. Je leur montre alors le livre qui m’a fourni un autre monde en guise de refuge à une époque où j’en avais désespérément besoin. Ce roman m’avait donné un ami en la personne de Pip. Il m’avait appris que l’on pouvait facilement se glisser dans la peau d’un autre, même quand celle-ci était blanche et appartenait à un garçon qui vivait dans l’ Angleterre de Dickens. Si ce n’est pas là de la magie, alors j’ignore ce qui prétendre à ce titre. »
Elles l'ont lu et aimé : Lily - Sylvie - Karine - Leiloona
Traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande) par Valérie Bourgeois.
Michel Lafon, 2008. – 259 p.
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Un autre hommage à la littérature victorienne : Le treizième conte de Diane Setterfiled.