La belle vie - Jay McInerney
Lundi 10 septembre 2001 à New-York. Corinne et Russell reçoivent quelques amis à dîner. De l’autre côté de Manhattan, Luke assiste à un dîner de gala au cours duquel sa femme flirte outrageusement avec un richissime homme d’affaires. Deux couples en crise, un homme et une femme d’une quarantaine d’années qui s’interrogent sur leur vie. Corinne a arrêté de travailler pour élever ses deux enfants, des jumeaux nés grâce à l’aide de sa sœur cadette. Elle vit dans l’angoisse de ne pas être une bonne mère et constate à chaque jour qui passe le fossé qui la sépare de son mari, un éditeur obsédé de bonne cuisine qui semble avoir pour seule préoccupation de réunir les plus célèbres écrivains du moment auteur d’un menu de gourmet. Luke, brillant financier de Wall Street a décidé aussi de prendre une année sabbatique, au grand dam de son épouse obsédée par la richesse, pour écrire un livre sur les mangas.
Le lendemain, 11 septembre, deux avions font faire exploser les certitudes de la plupart des américains. Luke et Corinne se rencontrent par hasard dans les ruines fumantes de Manhattan. Dorénavant, plus rien ne sera pareil. Hum, hum ! Pas si sûr…
Cruelle déception pour ma première découverte de cet auteur américain dont j’avais entendu dire le plus grand bien. Même si j’ai trouvé assez piquant que ce soit un américain qui vienne nous expliquer que le fameux « travailler plus pour gagner plus » n’est finalement pas un gage de bonheur, je me suis passablement ennuyée dans ce roman, un de plus sur la crise existentielle des quadragénaires. Certes, il y a au milieu la tragédie du 11 septembre, mais j’ai eu bien du mal à m’intéresser aux angoisses de ces riches new-yorkais égocentriques et trop gâtés. Je n’ai vu dans ce roman qu’une accumulation de clichés. Et à la fin, on constate finalement qu’une fois passé l’émotion et la solidarité nés de la tragédie, tout redevient comme avant.
L’avis de : Florinette, Thom.
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Agnès Desarthe.
Points, 2008. – 467 p.