La symphonie du temps qui passe - Mattia Signorini
Rentrée littéraire 2010
Green Talbot est né dans la petite et coquette ville de Tranquillity, où il ne se passe jamais rien. Son père est le gardien du bois, un endroit mystérieux qui attise très vite la curiosité du jeune Talbot. Car Green Talbot a un vilain défaut : il est curieux. Il ne tarde donc pas à trouver la vie à Tranquillity bien morne et bien fade. Après la mort de ses parents, il décide de partir pour le vaste monde. Ce projet rencontre une farouche opposition de toute la petite ville, du maire au curé, car personne, jamais, ne quitte la petite et coquette ville de Tranquillity. Mais Green Talbot se trouve un allié inattendu. Car, en plus d’être curieux, le jeune homme fait preuve d’une absence totale de préjugés ou de crainte vis-à-vis des êtres vivants, qui lui permet de devenir facilement ami avec les animaux, quels qu’ils soient, autant qu’avec les humains.
Voici une histoire en forme de conte qui commençait fort bien avec un héros qui parle aux oiseaux et nage avec les poissons. Malheureusement, la magie dure assez peu et l’ennui vient assez vite. Notre héros ne rencontre que des gens fort sympathiques (à une exception près), tous désireux de lui rendre service, lui offrant tour à tour un boulot, de l’argent, un moyen de transport, des rêves, voire un avenir. En plus, c’est un surdoué qui réussit tout ce qu’il entreprend : capture de bête sauvage, séduction de jeune fille revêche ou commerce de porcelaine, ce qui laisse assez peu de suspence au lecteur qui n’en finit plus de bailler.
Bref, à moins que vous ne désiriez absolument savoir comment apprendre à respirer comme un poisson, ce livre est tout à fait dispensable, malgré sa très jolie couverture.
Traduit de l’italien par Françoise Brun.
Presses de la cité, 2010. – 182 p.