Rentrée littéraire 2006 : bilan
Alors que les libraires s'apprêtent à déblayer leurs étagères des romans de l'automne 2006, pour faire place aux romans de l'hiver 2007, je m'interroge à nouveau sur le marché de l'édition… Que sont devenus les sept cents et quelques romans de la dernière rentrée littéraire ? Une telle production est-elle vraiment raisonnable, quand on sait que des milliers d'auteurs aspirent à se faire publier, que ceux qui publient ont souvent du mal à vendre, et que ceux qui vendent ont bien du mal à en vivre ? Quant à nous, lecteurs, quelle proportion de cette pharaonique production sommes nous capables d'ingurgiter ? Je sais : ces questions reviennent à chaque rentrée littéraire sans que personne ne parvienne à leur donner de vrai réponse… Et pendant ce temps, des auteurs écrivent, des éditeurs publient, des libraires vendent et des lecteurs lisent…
Revenons donc à nos moutons : la lecture, et à l'objet initial de ce billet, qui était de dresser un petit bilan personnel de ma rentrée littéraire 2006.
Voici donc ce que j'ai lu :
- Littérature française
L’élégance du hérisson de Muriel Barbery
Puisque rien ne dure de Laurence Tardieu
Quartier général du bruit de Christophe Bataille
Fils unique de Stéphane Audéguy
Ouest de François Valléjo
Le grand soir de François Dupeyron
Les autres d’Alice Ferney
- Littérature étrangère
L’histoire de l’amour de Nicole Kraus
A la vitesse de la lumière de Javier Cercas
Je te retrouverai de John Irving
Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer
Une canaille et demie de Iain Levison
Pas facile de voler des chevaux de Per Petterson
Je les ai tous aimés, sauf celui d'Alice Ferney. Mais je donne une mention toute particulière à Muriel Barbery et Nancy Huston.
- Ce que j'aimerais lire :
Michel Schneider - Marilyn, dernières séances
Kate Atkinson - Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux
Laurent Mauvignier - Dans la foule
Alain Mabanckou - Mémoires d'un porc-épic
Léonora Miano – Contours du jour qui vient
Agnès Desarthe – Mangez-moi
Jean-Philippe Blondel – Passage du gué
Je remercie au passage Cathe et ses collègues pour leur palmarès qui m'a bien guidé dans mes choix, et ma bibliothèque, qui avait mis tous ces romans à son catalogue.
En conclusion : cette rentrée littéraire m'aura enfin réconciliée avec la littérature française. Non, les écrivains français ne font pas que de l'autofiction nombriliste. Oui, certains inventent de vraies histoires et ont un vrai beau style personnel.