Les mains nues - Simonetta Greggio
Emma est vétérinaire à la campagne. Depuis dix ans, elle s’est construit une vie solitaire mais sereine, malgré l’approche de la cinquantaine, entièrement centrée sur son métier et l’amour de la nature. Jusqu’au jour où débarque chez elle Giovanni, quinze ans, fils d’un couple d’amis perdu de vue. Avec lui, le passé resurgit et avec lui, le souvenir d’un amour jamais oublié, d’un abandon jamais pardonné.
« Je repensais à ces années avant sa naissance, à ce qui nous semble si éphémère mais qui, d’une manière qui nous échappe, n’en finit plus de durer. »
Je ne sais trop quoi dire de ce roman qui ne m’a pas vraiment touchée. Le style en est délicat et sensible pourtant, et l’histoire, racontée en courts chapitres qui mêlent passé et présent, a beaucoup de charme. Mais le postulat de départ (la fugue d’un ado chez une amie de ses parents) m’a paru peu crédible, donc je suis restée à distance de la relation d’Emma avec Giovanni, relation qui est d’ailleurs évoquée avec beaucoup de pudeur et de discrétion. En revanche, j’ai beaucoup aimé ce portrait de femme seule qui mène une vie rude, j’ai aimé ce qu’elle raconte de son parcours de vétérinaire, ses années de formation avec son vieux maître, son amour pour sa pianiste de mère, sa vie très proche de la nature.
« J’aurai traversé ma vie les paumes ouvertes et laissé couler le temps comme de l’eau, comme du sable sans rien garder. »
Mais il a manqué un je ne sais quoi à ce roman pour qu’il m’emporte totalement.
Le très joli billet de Lily qui a aimé, tout comme Alice.
Clarabel et Calepin sont plus réservés et Fashion a détesté.
Stock, 2009. – 170 p.