Une rivière sur la lune - Barbara Kingsolver
Ayant déjà lu Un été prodigue, j’ai choisi un autre roman de Barbara Kingsolver pour ce club de lecture estival.
Après quatorze ans d’absence et de vadrouille, Cosima (surnommée Codi) revient dans sa vile natale, Grace, une petite cité de l’Arizona, pour veiller sur son père, atteint de la maladie d’Alzheimer. Pendant ce temps, sa sœur Hallie, avec laquelle elle entretient une relation quasi fusionnelle depuis la mort précoce de leur mère, a choisi de partir au Nicaragua pour aider les paysans à cultiver leurs terres. Codi, qui a des rapports tendus avec son père, est une femme qui cherche sa place depuis toujours. Ce retour va la confronter aux souvenirs d’enfance, aux secrets de famille et à la redécouverte de sa ville qui se bat pour ses traditions et contre la pollution industrielle.
Ce roman avait tout pour me plaire : un beau portrait de femme qui doute, une dimension politique avec l’évocation de la politique désastreuse des Etats-Unis en Amérique du Sud, des préoccupations écologiques avec la tragédie d’une rivière polluée et la découverte d’une région des Etats-Unis à cent lieux des clichés habituels sur l’Amérique. Comme toujours chez Barbara Kingsolver, c’est l’humain qui est au cœur de l’histoire, et ses rapports avec la nature, avec l’histoire. Et elle nous raconte une belle histoire avec de l’amitié, de l’amour, des drames et des réussites. J’aime décidément beaucoup cette auteure et sa vision du monde dont je me sens très proche.
Traduit de l’américain par Guillemette Belleteste.
Rivages Poche, 2003. – 389 p.