Alice's adventures in Wonderland - Lewis Carroll
Voici une histoire devenue si universelle que tout le monde la connaît, même moi qui lit peu de littérature jeunesse, parce que Walt Disney l’a rendue célèbre dans un dessin animé dans les années cinquante. Mais je ne l’avais jamais lue et c’était bien dommage car c’est une lecture qui réserve bien des surprises !Alice est une petite fille, qui s’ennuie par une chaude après-midi d’été, pendant que sa grande sœur lit un livre. « And what is the use of a book, thought Alice, without pictures or conversation ?” Mais Alice voit soudain passer un lapin blanc aux yeux roses, qui sort de la poche de son gilet une montre et s’exclame : « Oh dear ! Oh dear ! I shall be too late ! » Pas vraiment étonnée par cette vision, mais très intriguée, Alice décide de le suivre et s’engouffre derrière lui dans son terrier. Commence une longue, longue chute, et néanmoins confortable, dans un puits où flottent des bibliothèques et des guéridons. Alice atterrit dans un grand hall. Une porte minuscule donne sur un jardin magnifique qu’Alice a bien envie de visiter. Comment va-t-elle s’y prendre ?
Ce livre est une pure merveille qui m’a enchantée. J’ai tout de suite adoré le personnage d’Alice, à la fois intrépide et curieuse. Alice ne s’étonne de rien, et va à la rencontre de toutes les créatures qu’elle rencontre avec la plus grande ouverture d’esprit (un exemple à suivre !). Comme elle est très gourmande, dès qu’elle trouve quelque chose à boire ou à manger, elle l’avale, avec pour effet de grandir et de rapetisser, se retrouvant souvent dans des situations scabreuses. Elle finit par ne plus très bien savoir qui elle est : « But if I’m not the same, the next question is, Who in the world am I ? Ah, that’s the great puzzle !” Pour se raccrocher à la réalité, elle essaie de se réciter ce qu’elle a appris à l’école, mais tout vient de travers ! Et le monde absurde qui l’entoure n’est pas fait pour la rassurer : non seulement les animaux parlent dans ce monde merveilleux, mais ils raisonnent, et Alice est confrontée à un festival de réflexions illogiques, surréalistes, sans queue ni tête. Ça donne des dialogues absurdes du genre :
« I had not ! cried the Mouse,
- A knot ! Oh, do let me help to undo it ! »
Ce livre n’est donc pas seulement une jolie histoire pleine d’animaux étranges, mais un texte très riche, un festival de jeux de mots et de dialogues absurdes. Je suis ravie de l’avoir lu en VO pour en apprécier toute la saveur !
Et avec ce livre, je fais d'une pierre trois coups, puisqu'il rentre dans trois challenges différents !
Penguin Books, 1994.(1ère édition 1865) – 152 p.