Impératrice - Shan Sa
Le fabuleux destin de l’impératrice Lumière qui vécut sous le dynastie Tang au VIIème siècle. Lumière est la fille d’un haut fonctionnaire impérial. C’est une jeune fille vive, tenace et intelligente. A la mort de son père, sa famille connaît une période difficile, mais heureusement Lumière est remarquée par un ministre et bientôt nommée au gynécée impérial. Cette nomination signifie que le jeune fille doit quitter sa famille pour aller s’enfermer dans la Cité Interdite. Mais cette séparation est aussi une promesse de gloire et de richesse si Lumière devient l’une des concubines impériales. En fait, Lumière ne partager jamais la couche de l’empereur mais deviendra la maîtresse de l’une de ses concubines… Mais surtout dans le gynécée elle fera la connaissance de Petit Faisan, l’un des héritiers du trône. Une profonde amitié va naître entre les deux jeunes gens. Grâce à petit Faisan, Lumière va gravir une à une les marches qui conduisent au trône impérial.
La première partie du livre est très intéressante car elle dévoile les secrets de la vie à la cour de l’empereur de Chine : rivalités, intrigues, complots, assassinats, amours contrariées. On n’est pas tendre en ce temps-là et tout le monde se bat pour le pouvoir. Mais le style fluide et poétique de Shan Sa ne parvient pas à combler le manque de profondeur du roman. L’impératrice, qui raconte son histoire à la première personne, s’étale avec beaucoup de complaisance sur ses talents, ses réalisations, l’amour que son peuple lui porte, sans que l’on sache concrètement quelle fut la réalité de son action et quelle empreinte elle a laissé dans l’histoire de la Chine. Dans la dernière partie, l’impératrice devient carrément pathétique : une femme seule qui a assassiné ou exilé la plus grande partie de sa famille, qui refuse de vieillir et qui s’accroche de toutes ses forces au pouvoir…
Mais une auteure à suivre, pour la beauté de son style.
Le Livre de poche – 2003 – 444 pages.