PG Wodehouse - L'inimitable Jeeves
Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas surprise à rire toute seule avec mon livre. Je remercie donc Frisette à qui je dois ce bon moment. Elle m'a en effet rappelé, il y a peu, que PG Wodehouse était sur ma LAL depuis des années. Et je me suis rendue compte que ma bibliothèque possédait une flopée de romans de cet auteur, et qu'ils ne sortent guère de leur rayon. Ce qui est vraiment dommage parce c'est un régal. En tout cas en ce qui concerne celui que je viens de finir; L'inimitable Jeeves.
Jeeves est majordome, un de ces majordomes comme seule l'Angleterre sait en produire : stylé, guindé, discret, efficace, polyvalent. Jeeves passe son temps à tenter de résoudre les situations délicates pour lesquelles son maître semble avoir une prédilection. Bertie Wooster est un jeune célibataire fortuné et oisif pas très futé et affligé d'un ami dont l'occupation principale est de tomber amoureux. Quand Bertie n'essaie pas de conclure les projets matrimoniaux de Bingo, il essaie d'échapper à ceux que sa tante Agatha mijote pour lui. Et quand aucun projet de mariage n'obscurcit l'horizon, les deux compères passent le temps en prenant des paris sur à peu près tout et n'importe quoi : la longueur du sermon du pasteur, les chances de mariage du vicaire, la gagnante de la course en sac de la fête paroissiale.
C'est délicieusement farfelu, loufoque, drôle, et je me suis vraiment bien amusée. Et j'ai bien aimé les rapports entre Jeeves et son maître, leurs petites fâcheries, les ruses du valet, son imagination et son machiavélisme pour retourner toutes les situations à l'avantage de son maître, mais sans jamais oublier ses propres intérêts. Dans le fond, le vrai maître de la maison n’est pas celui qu’on croit…
C'est parfois un peu démodé, un rien désuet car écrit dans les années vingt ou trente, et la traduction m'a laissée perplexe à plusieurs reprises. Mais franchement, je conseille à tout le monde d'avoir un petit PG Wodehouse sous la main pour les jours de déprime !
Traduit de l’anglais par Jean-Pierre Aoustin.
10/18, 1992. – 285 p.