Jonathan Coe - Bienvenue au club

Publié le par Papillon

De Jonathan Coe, j’avais bien aimé Testament à l’anglaise, un peu moins La maison du sommeil. Et je me rends compte que de ces deux livres, il ne me reste rien. Et je crois bien qu’il en sera de même pour celui-ci. Non pas qu’il soit désagréable à lire, bien au contraire, mais il y manque cette énergie, ce relief ou ce personnage charismatique qui font un grand roman.

L’action se déroule dans les années 70 dans une petite ville de province anglaise et l’auteur nous présente un groupe d’ados qui ont en commun de tous fréquenter le lycée King William. Nous découvrons leur passion pour la musique, rock et punk, leur envie de monter un groupe ou d’écrire des histoires, leurs premiers émois amoureux, les amitiés qui se font et se défont, les blagues de gamins, le journal du lycée, etc… Le tout sur fond de malaise social : grèves dans l’industrie automobile, montée du nationalisme, du racisme et de la xénophobie, fin de l’état providence, affrontement entre conservateurs et travaillistes. Et c’est aussi la guerre en Irlande et les attentats de l’IRA, si lointains et soudain si proches. Bref, l’auteur retrace toute une époque par le biais de ces lycéens et de leurs parents.

Jonathan Coe a beaucoup d’humour et certaines scènes sont certainement des morceaux d’anthologie, mais l’ensemble reste plat, aucun des personnages n’a de vrai relief. L’histoire est racontée à plusieurs voix, y sont intercalés des extraits de journaux intimes, des articles de journaux. Ces passages-là sont souvent les meilleurs. Et l’ensemble ne me laissera pas un souvenir impérissable.

 


Traduit de l’anglais par Jamila et Serge Chauvin.

Gallimard, 2003 — 523 p.

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C
 petit exposé passionné sur cet auteur passionnant … sur  Le canard vexé  http://www.canardvexe.com/articles/358_jonathan_coe_le_1.php 
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P
J'ai lu ton exposé qui est passionnant et je me suis rendue compte que décidément il ne me reste pas grand chose des romans de Jonathan Coe, une fois terminés... :-(
M
pas mal, court mais nerveux: les nains de la mort, existe chez folio. bises
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T
J'ai adoré ce bouquin, mais comme tu dis, il n'en reste pas grand-chose une fois la lecture terminée. J'ai vécu les pérégrinations du héros à fond pendant la lecture, partageant sa détresse, son spleen, ses découvertes, ses balades en T-shirt sous la pluie, j'ai retrouvé certains passages de mon adolescence...Mais il est vrai que l'histoire ne décolle pas, on est tout endolori, tout comme dans du coton au fil des pages...<br /> Je n'ai pas lu d'autres titres de cet auteur, lequel me conseilles-tu?
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P
Si tu as aimé celui-ci, tu devrais aimer Testament à l'anglaise.