La route de Midland - Arnaud Cathrine
Quelque part au Texas, Will passe prendre le cadavre de son frère à la morgue, embarque le cercueil dans son van réfrigéré et prend la route. Plus tard, il prend une chambre au Salt Café, un motel minable perdu au milieu de nulle part. Dans cet endroit isolé où le temps semble suspendu, vivent trois personnages à demi réels : Zack, le mécano noir qui n’attend rien de la vie, la belle Amy qui vit dans le regret d’un amour enfui, et Singer, un adolescent qui rêve de ficher le camp pour devenir boxeur. La halte de Will dans ce lieu improbable n’est pas due au hasard et si cette halte s’éternise, ce n’est pas non plus un hasard : Will est venu pour exorciser les démons de son enfance…
Ce court roman au style appliqué se lit très vite et sans déplaisir. Pourtant, il n’aura pas su me toucher… L’histoire est racontée à deux voix, celle de Will et celle de Singer et on se demande longtemps quel est le rapport entre ces deux personnages et où l’auteur veut nous emmener. Puis, à mi-course, on prend un grand coup de poing à l’estomac, en découvrant (par un procédé narratif que j’ai trouvé un peu facile) le nœud de l’histoire. De l’émotion, donc, dans ce roman mais pas assez pour que j’en garde un souvenir impérissable…
Clarabel a écrit quelque part : « l'univers d'Arnaud Cathrine est très proche de celui d'Olivier Adam ». Je suis tout à fait d’accord. Et ces deux univers me semblent, personnellement, un peu artificiels.
Florinette a beaucoup aimé.
Editions Verticales / Le Seuil, 2001. – 150 p