Une partie de chasse - Agnès Desarthe
Si Tristan a accepté de participer à cette partie de chasse, c'est pour faire plaisir à sa femme, qui rêve de s'intégrer dans ce village où ils vivent depuis peu. Mais Tristan déteste ça, la chasse. D'ailleurs son premier coup de fusil est pour un pauvre lapin qu'il se contente de blesser. Mais la partie de chasse tourne au cauchemar. Un accident survient, Tristan est chargé de s'occuper du blessé pendant que les deux autres courent chercher du secours. C'est l'occasion pour le jeune homme de revivre son passé : une enfance auprès d'une mère fantasque, une adolescente londonienne tristounette, un mariage bancal. Mais le vent se lève, l'orage arrive, la pluie ruisselle, tout tourne à la catastrophe. L'univers semble s'effondrer, comme s'effondre le monde de Tristan, qui pourtant reste imperturbable.
Etrange roman que celui-ci, doté d'autant de qualités que de défauts. Au nombre des qualités, la très jolie plume, d'Agnès Desarthe et l'originalité du point de départ qui donne la parole à un animal de la forêt, lequel fait un cours au héros sur le sens de la vie. Au rang des défauts, l'histoire qui part un peu dans tous les sens : histoire de famille, roman initiatique, histoire d'amour, roman philosophique, roman de fin du monde. J'ai cru lire entre les lignes une critique du monde moderne et de la condition humaine, mais je ne suis sûre de rien, tant cette histoire qui n'a pas de fin m'a parue confuse.
Editions de l'Olivier, 2012. - 152 p.