Octobre à Paris
Comme mes camarades Cuné et Cathulu, j'ai décidé de faire, chaque mois, un petit récapitulatif de ce que j'ai vu ou lu mais dont je n'ai pas eu vraiment l'occasion de parler sur ce blog.
La nouveauté du mois étant que j'ai enfin obtenu une réduction de mon temps de travail, très petite réduction, mais qui m'offre une respiration dont j'use pour me balader dans les rues de Paris et voir des expos.
Côté expos, donc, j'ai vu coup sur coup deux expositions de photos, une genre que j'avais tendance à négliger jusq'ici (quelle erreur !)
(c) Sergio Larrain
- Sergio Larrain à la Fondation Henri Cartier-Bresson : c'est Kathel qui avais attiré mon attention sur ce photographe chilien qui, après avoir travaillé pour les plus grandes agences, a tout arrété en 1974 pour se consacrer à la pratique du yoga et de la méditation (!)
En tant que photographe, il s'est beaucoup intéressé aux scènes de rues, notamment aux enfants abandonnés de Santiago et aux clochards, mais aussi aux rue de Paris, Londres ou Valparaiso. Ses photos, en noir et blanc, sont très esthétiques et très émouvantes parce que l'on voit bien que chacune raconte une histoire. Beaucoup aimé.
(c) Sabastiaõ Salgado
- Sabastiao Salgado à la Maison européenne de la photographie. Ce photographe brésilien s'est donné pour objectif de photographier toutes les merveilles du monde, autant pour recenser que pour alerter sur les risques que notre mode de vie fait courir à la Terre. Pendant huit ans il a fait le tour du monde ; le résultat s'expose en cinq thèmes : Antarctique, Afrique, Amazonie, Grand Nord et Derniers Sanctuaires. C'est absolument sublime, en noir et blanc, là aussi. On voit aussi bien des animaux, des montagnes, des végétaux, que des représentants des derniers peuples primitifs. C'est très graphique, parfois très travaillé, parfois si naturel que l'on se demande comment c'est possible de faire une photo pareille. Un moment d'une grande intensité.
Côté cinéma :
- Blue Jasmine : Woody Allen revient à son meilleur avec l'histoire de la chute d'une grande bourgeoise arrogante que l'on a envie de baffer, avant de la trouver pathétique, quand on comprend combien elle est inadaptée au monde réel.
- La vie d'Adèle, mon coup de coeur du mois : film d'amour sublime, dont on a déjà tout dit, histoire de désir, de passion dévorante, de réalisation de soi, aussi, magnifiquement filmée par un réalisateur qui sait comme personne capter les visages, les émotions, les vibrations...
- Neuf mois ferme : c'est très rare que j'aille voir des comédies, un genre pour lequel je suis très mauvais public, mais là je me suis marrée comme rarement, avec l'histoire totalement improbable d'une juge un peu coincée qui se retrouve enceninte d'un voyou "globophage". A mourir de rire.
- L'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet : la déception du mois. C'est peut-être parce que je l'ai vu sans 3D et sans VO, mais je n'ai pas accroché du tout à cette histoire. Le décor très travaillé de Jeunet mange tout l'histoire, à mon avis. Et rien n'est crédible, ni le père, ni la soeur, ni le voyage, ni la réception, et la fin est parfaitement lacrymale. Il n'y a que la mère qui a trouvé grace à mes yeux...
Côté lectures, en dehors des romans de la rentrée dont j'ai déjà parlé :
- Peste et choléra de Patrick Deville, passionnant récit de la vie d'un jeune homme qui était à la fois biologiste et aventurier et nous a quand même débarassé d'un fléau millénaire.
- Immortelle randonnée de Jean-Christophe Rufin, que tout le monde a déjà lu et qui fut plutôt une bonne surprise dans la catégorie "marche au long cours et en solitaire".
- Contes des sages zen de Pascal Fauliot où l'on découvre que les sages zen sont de petits rigolos. A conseiller à tous ceux qui se demandent ce qu'est réellement le zen. Très joliment illustré, en plus.
Côté calligraphie, je m'initie cette année à l'écriture gothique, qui me donne bien du fil à retordre, mais je n'ai pas dit écrit mon dernier mot...
(à suivre)