Ana Menendez - Che Guevara, mon amour

Publié le par Papillon

Une jeune femme part à la recherche de sa mère. Elevée à Miami par son grand-père, réfugié cubain, elle ignore tout de ses parents et ne peut obtenir un mot de son grand-père. Plusieurs voyages à Cuba ne l’aident pas davantage à résoudre le mystère de sa naissance. Pourtant, un jour elle reçoit un paquet anonyme contenant des lettres et des photos. A travers ces mots, elle découvre l’histoire de Teresa, sa mère, jeune bourgeoise cubaine, peintre dont le vie bascule le jour où un inconnu du nom d’Ernesto Guevara entre dans son salon.

Il y a presque deux histoires dans ce roman. L’histoire d’amour de Teresa, écrite comme un série de tableaux colorés et animés qui font revivre La Havane des années 50, chaude, sensuelle et bruyante. C’est un long poème érotique, sensuel, passionné adressé au Che, dont les photos parsèment le texte. Et il y a l’histoire de la fille de Teresa qui retourne à Cuba trente ou quarante ans plus tard et qui ne trouve qu’une ville desséchée et en ruine, où règnent la misère, l’ennui et l’envie. Cette seconde partie m’a moins touchée. La jeune femme erre d’une rue à l’autre, cherchant un souvenir de sa mère et faisant des rencontres étranges. Et je me suis demandée où l’auteur voulait en venir. Et j’ai fini par comprendre que ces deux histoires ne sont que les deux aspects d’une métaphore : l’amour passionné que Cuba a voué à la Révolution et à son héros perdu, qui s’est soldé par une vaste traîtrise et a transformé l’île sensuelle en une vieille maîtresse condamnée à attendre derrière des persiennes poussiéreuses un amant qui l’a fait rêver mais ne reviendra plus…


Traduit de l'américain par Pierre Guglielmina.
Flammarion, 2004 – 245 p.
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