Les lettres - Edith Wharton
Un court roman en forme de conte moral, doux et amer.
Une jeune américaine à Paris, Lizzie West, gagne sa vie en donnant des cours aux enfants de ses compatriotes. Peu à peu, elle tisse un lien amoureux avec le père de l'une de ses jeunes élèves, Vincent Deering. Mais, suite au brusque décès de sa femme, Vincent Deering est obligé de retourner aux Etats-Unis pour y régler ses affaires. Les deux amants promettent de s'écrire pour meubler l'absence. Lizzie écrit de longues lettres enflammées et attend en vain une réponse…
Encore une fois Edith Wharton, dans ce style brillant et ironique qui la caractérise, s'applique à montrer la futilité d'une certaine classe sociale américaine, celle des riches oisifs. A la profondeur des sentiments de Lizzie, la jeune institutrice sans le sou, s'oppose la superficialité de son amoureux, faux artiste, inconstant et inconsistant. Et pourtant, quand il faudra faire un choix, Lizzie après un premier réflexe de fuite propre à son caractère entier, sacrifiera ses illusions à son confort.
Je ne me lasse pas des histoires cruelles d'Edith Wharton et si vous ne l'avez pas encore lue, ce petit ouvrage à deux euros est l'occasion rêvée de faire sa connaissance !
Traduit de l'américain par Anne Rolland.
Folio – 2003 – 84 p.