Océan de vérités - Andrea de Carlo
Ce matin-là, Lorenzo ouvre ses volets sur une campagne

On pourrait croire que ce roman a été écrit en réponse aux propos scandaleux du pape sur le préservatif… Car c’est de cela dont il s’agit tout autant que de l’avenir de la planète. Il est temps, nous dit l’auteur de mettre un terme à cette folle croissance qui empoisonne la terre, et notamment à la croissance démographique. Lorenzo et Fabio représentent deux avis extrêmes sur la question. Lorenzo, ancien skipper et amoureux de la nature, est le tenant de la décroissance brutale. Fabio, homme politique, s’accroche à son pouvoir, à son confort et refuse d’ouvrir les yeux sur une réalité qui le dérange. L’auteur en profite pour se livrer à une violente critique de la société italienne, qui a élevé la tricherie et le mensonge au rang d’œuvre d’art.
Ce roman italien est autant un thriller haletant qu’une jolie histoire d’amour. Seule la fin ouverte m’a un peu frustrée.
Traduit de l’italien par Myriam Tanant.
Grasset, 2009. – 345 p.