Théorie de la carte postale - Sébastien Lapaque
« On n’est pas sérieux quand on écrit des cartes postales. »
Un tweet, un sms ou un e-mail ? Sébastien Lapaque a choisi : il fut, il est et il sera amateur de cartes postales. Car la carte postale, ce n’est pas qu’un morceau de carton décoré d’une photo plus ou moins exotique. Non, la carte postale, ce sont des mots.
« Amour, délice et orgue… Etre français, se disait-il, c’était être heureux en prononçant ces mots et l’être plus encore en les adressant à un ami, calligraphiés sur une carte postale. »
Des mots qui évoquent le soleil, les vacances, « l’été toujours renouvelé », l’ailleurs. Des mots poétiques, des mots d’amour ou d’amitié. Des mots qui transcendent la géographie et traversent l’histoire, des mots ouverts à tous vents, éternels et légers, futiles et intemporels, « un bonheur en actes ». La carte postale est poésie, la carte postale est sentiment, la carte postale est charnelle, la carte postale c’est du lien entre les gens, du tangible, du solide, du réel à l’heure du tout numérique, du virtuel, du dématérialisé.
« La carte postale, c’étaient des mots alliés avec la vie. Dans l’empire de la marchandise ; c’étaient l’amour et l’amitié tracés en belles lettres avec la main, le bonheur et la beauté racontés avec de l’encre et du papier. »
Cette Théorie de la carte postale est un petit bijou, une promenade fantaisiste, poétique et nostalgique à travers l’histoire de la carte postale et les petites histoires portées par des cartes postales. Un petit bouquin qui donne furieusement envie de faire provisions de cartes, de mots et de timbres, et de s'installer à une terrasse de café pour... écrire des cartes postales.
Vivement recommandé par Cuné
Actes Sud, 2014. – 100 p.