L'éventail de Lady Windermere - Oscar Wilde
Le jour de ses vingt-et-un ans, alors qu’elle donne un bal pour fêter son anniversaire, Lady Windermere apprend que son mari, dont elle est très amoureuse, rend très régulièrement visite à une femme à la très mauvaise réputation, à laquelle il aurait donné beaucoup d’argent. De là à penser que Lord Windermere et Mrs Erlynne ont une liaison, il n’y a qu’un pas, que la jeune femme franchit avec douleur et humiliation. Pour se venger, elle envisage de se jeter dans les bras de Lord Darlington qui lui fait la cour, quitte à ruiner son mariage et sa réputation.
« Lady Windermere : Tous les hommes sont-ils mauvais ?
La Duchesse de Berwick : Oh ! Tous, tous sans exception, ma chère. Et ils ne deviennent jamais meilleurs. Les hommes deviennent vieux, mais ils ne deviennent jamais bons. »
Il y a un charme tout particulier dans les pièces d’Oscar Wilde qui se plaît à dénoncer l’hypocrisie de la comédie sociale, dont il maîtrise parfaitement les règles. Il évoque un monde décadent où les apparences comptent plus que la réalité, où la réputation a plus de poids que la vertu, où tout homme qui se respecte se doit d’accumuler les maîtresses tandis que sa femme ferme pudiquement les yeux, et où, enfin, le bonheur conjugal est une faute de goût.
C’est piquant, drôle, spirituel, et à la fois cruel et léger.
L'avis de Choupynette - Titine
Lu dans le cadre du Mois Anglais
(Je précise qu'Oscar Wilde n'est pas anglais, mais irlandais, mais que la pièce se tient explicitement à Londres au sein de l'aristocratie anglaise.)
Traduit de l’anglais par Albert Savine.
In : Oeuvres, Le Livre de poche, coll. Pochothèque, 2003 (1e éd. 1893). – pp 959-1039.