Ich bin ein Berliner
Berlin n'est pas à proprement parler une belle ville, pas une de celles qui donne envie de dégainer son appareil photo toutes les deux minutes en s'extasiant, mais c'est une ville où on se sent vraiment bien : de larges avenues, des espaces verts, une circulation anémique et pas trop de pollution publicitaire. C'est aussi une ville où l'art règne en maître.
A Berlin, j'ai eu un battement de coeur devant l'impériale et symbolique Porte de Brandebourg, renoncé à monter en haut du Bundestag (un kilomètre de queue), déjeuné au soleil sur la Gendarmenplatz, pris un bol d'air frais dans le parc de Tiergarten, admiré l'architecture moderne de Postdamerplatz, été mystifiée par la numérotation des rues, flané sur les bords de la Spree, traîné dans le quartier très branché de Scheunenviertel, tenté de réactiver (avec des résulats très médiocres !) ma pratique de la langue allemande, arpenté les vastes salles de la Pinacothèque en bavant devant des Boticelli, des Fra Angelico, des Carpaccio, des Holbein, des Cranach, des Vermeer, etc., traversé la ville dans le bus à impériale de la ligne 200, rigolé devant certaines oeuvres exposées au musée d'art contemporain de Hamburger Bahnhof, dégusté un goûter crapuleux chez Sarah Wiener, acheté une robe en soie (en taille 38 : j'adore les tailles allemandes !) et trois kilos de chocolat, visité des librairies (d'art), réussi à éviter les saucisses et la bière (mon amour de la culture allemande a ses limites.)
Ce qui reste du Mur : East Side Gallery
Vous voulez que je vous dise ? Berlin est une ville où il faut retourner !