Février à Paris
Quoique très court, le mois de février n'est pas tout à fait terminé, mais je décolle demain pour les antipodes pour une parenthèse estivale, il est donc temps de faire mon petit bilan mensuel. Un bilan bien maigre encore ce mois-ci, marqué par la préparation de mon voyage.
Au cinéma, j'ai vu Lulu femme nue, très jolie film où l'on voit une brave mère de famille (l'excellente Karine Viard) faire une fugue, après avoir raté l'embauche qui lui aurait permis de s'échapper un peu de sa vie. Elle refuse de rentrer chez elle, donc, flane au bord de la mer, rencontre un ex-taulard fantaisiste, une vieille dame solitaire, une jeune fille qui a peur de vivre ses rêves. Pour tous ces personnages, ce sera l'occasion d'un nouveau départ. Un film bourré de tendresse et d'humanité (de bons sentiments, aussi, soyons francs, mais qui s'en plaindra ?) que j'ai beaucoup aimé.
J'ai beaucoup aimé, dans un genre totalement différent Minuscule, la vallée des fourmis perdues, joli film d'animation où une jeune coccinelle intrépide va aider une groupe de fourmis (noires) à mettre la main sur un trésor convoité (une boite de sucre), au nez et à la barbe d'une groupe concurrent de fourmis (rouges : les méchantes !) qui vont se venger en déclarent une guerre totale. Mélange d'images réelles (les bois, les rochers, le torrent) et d'images de synthèse (les insectes, un poisson, un lézard), ce joli film nous transporte dans une autre dimension, celle de l'infiniment petit qui se dévolie d'une façon étonnante. Un vrai film d'aventures au ras du sol.
A part ça, j'ai encore beaucoup de mal à lire. Je traîne un tas de microbes depuis des semaines, ce qui n'aide pas.... J'ai abandonné (temporairement, j'espère) La question finckler à la page 109, parce que ce roman ne convient absolument pas à mon état d'esprit du moment.
En revanche, je me suis régalée de relire Emma de Jane Austen, un personnage qui ne m'avait pas trop plu à la première lecture, mais pour qui j'ai de plus en plus d'affection, à chaque relecture. En plus, connaître le secret de toutes les intrigues amoureuses du roman permet de constater que la plupart des dialogues sont à double sens et que Jane Austen se moque de son héroïne et de son lecteur.
Je fus (un peu) moins enthousiaste pour ma relecture de Northanger Abbey, qui est moins un roman qu'un exercice de style, un roman sur le roman, en fait. Un roman qui vaut surtout par le fait qu'on y entend très nettement la voix de l'auteur.
J'ai relu aussi un roman qui n'a pas pris une ride et que j'adore : La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, un roman sur lequel on a déjà tout dit et tout écrit, et qui me plaît particulièrement par la finesse de son analyse psychologique. A noter que mon plaisir de lecture ne fut absolument pas gâché par ma lecture en numérique, car ce fut ma première lecture numérique. Grâce à une très gentille blogueuse, je m'initie en effet au numérique. Je réserve mon jugement pour un prochain billet.
Et pour finir, j'ai lu Canyon Creek, un très mauvais polar, que j'ai réussi à terminer uniquement parce que j'avais la fièvre...
Et c'est le moment de vous dire au revoir et de vous donner rendez-vous dans quelques semaines pour un récit de mes aventures néo-zélandaises.