Ce que je sais de Vera Candida - Véronique Ovaldé
Rentrée littéraire 2009
Vera Candida est née et a grandi à Vatapuna, une île où le temps semble s’être arrêté, quelque part au large d’un continent que l’on devine être l’Amérique du Sud. Et si Vera Candida se carapate de son île un soir de pluie, c’est pour fuir l’espèce de malédiction qui semble frapper les femmes de la famille, celle d’être maltraités par les hommes. La première de ces femmes, Rosa Bustamente, qui fut pécheresse avant d’être pêcheuse de poissons volants, est une femme libre et forte, jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un truand mégalomane et maléfique…
Que j’ai aimé ce roman ! Le réalisme magique à la sud-américaine convient parfaitement à l’univers si personnel de Véronique Ovaldé et à sa plume simple, vivante et imagée. Cette histoire, qui flirte avec le conte, est un hymne à la femme et à la mère, et les hommes n’y ont pas le beau rôle. C’est une histoire dans laquelle on se sent bien et que l’on voudrait ne jamais voir finir. Rien d’angélique, pourtant, dans la vie de ces femmes, mais Véronique Ovaldé a ce talent de nous conter des faits sombres sans jamais être ni sordide, ni voyeuse, mais pleine de compréhension, voire d’humour. N’ayez pas peur d’être libres, nous dit-elle. Mais soyez lucides.
Elles ont aimé : Amanda - Jules - Cuné - Antigone - Cathulu - Albertine - Mango
Lu dans le cadre du Prix Goncourt des Lycéens.
L’Olivier, 2009. – 293 p.