Bilan lectures de décembre /2
Comme promis, voici la suite de mes lectures de décembre : quatre livres de la rentrée littéraire d'automne.
Arrive un vagabond - Robert Goolrick (Traduit de l'américain par Marie de Prémonville. Anne Carrière, 2012. - 320 p.)
En 1948, un étranger s'installe dans une petite ville rurale de Virginie. Sa gentillesse et son talent pour le base-ball vont le rendre populaire dans la petite communauté, jusqu'au jour où il tombe amoureux d'une femme mariée. Tout le monde aime Charlie Beale, tout le monde sait qu'il couche avec la femme de l'homme le plus riche du coin et tout le monde sait que ça va mal finir. Et pourtant personne ne fait rien. Chronique d'une mort annoncée, ce roman poisseux et vénéneux dégage un charme étrange.
Rue des voleurs - Mathias Enard (Actes Sud, 2012. - 256 p.)
Pour avoir couché avec sa cousine, un jeune marocain est chassé de chez lui et condamné au vagabondage. Il trouve refuge dans une mosquée intégriste, au moment où la révolution enflamme le monde arabe. Passionné de romans policiers et aspirant à la liberté, Lakhdar va chercher vers le nord un hypothétique avenir. Un roman érudit et pessimiste, qui a le mérite de nous faire ressentir ce que peut être la vie d'un jeune homme plein de rêves, dans un pays cadenassé par la religion et la dictature.
Egarés - Emma Donoghue (Traduit de l'américain par Virginie Buhl. Stock, 2012. - 304 p.)
Je ne suis habituellement pas fan de nouvelles, et pourtant ce recueil m'a séduite avec des histoires qui parlent de voyages, de départs, d'immigration, du vieux continent au nouveau monde. Le titre du recueil est particulièrement bien choisi puisque tous les héros de ces histoires cherchent leur vraie place. L'auteur nous promène de Londres au Texas et de la Louisiane au Yukon, avec des nouvelles qui sont presque toutes tirées de faits réels. Elle nous montre que voyage et immigration ne riment pas forcément avec bonheur.
La fabrique des illusions - Jonathan Dee (Traduit de l'américain par Anok Neuhoff. Plon, 2012. - 446 p.)
Le sujet principal de ce roman est la publicité et son influence dans la société. Deux histoires s'y croisent avant de se rencontrer. Molly Howe est une jeune femme qui ne s'attache à personne et passe son temps à fuir. John Wheelwright est un jeune illustrateur qui plaque tout pour suivre un gourou de la pub, qui a pour ambition de tuer la publicité et la remplacer par l'art. John et Molly ont un passé commun et leurs retrouvailles va faire des étincelles. Autant tout ce qui a trait à la publicité et à l'art est passionnant, autant les aventures de Molly m'on paru un peu longuettes, tant cette jeune femme est énigmatique à mes yeux. Mais la fin est d'un pessimisme réjouissant.
Note : tous ces livres ont été empruntés à la bibliothèque.