Janvier à Paris
Vous le croyez, vous, que le mois de janvier est déjà passé ? Passé où, d'ailleurs ? On se le demande ! J'ai l'impression de n'avoir rien fait. Sauf deux ou trois trucs, quand même...
Au cinéma :
J'ai adoré La vie rêvée de Walter Mitty, malgré les défauts du scénario, parce qu'on y voit un type banal qui n'ose pas vivre sa vie et se contente de la rêver, jusqu'au jour où il se retrouve au pied du mur : retrouver une photo perdue. La photo doit illuster la dernière couverture du magazine dans lequel il travaille. Par amour pour son boulot, il se jette à l'eau (dans tous les sens du terme). J'aime beaucoup l'idée (pas de se jeter à l'eau, mais d'aller au bout de ses rêves, malgré la peur que représente toute nouvelle expérience). En plus, on voit dans ce film de magnifiques paysages, un truc auquel je ne sais absolument pas résister (comme la suite va le montrer).
En revanche, je me suis profondément ennuyée devant Le vent se lève, dernier film d'animation de Miyazaki, le maître du genre. Certes, le graphisme est magnifique et vivant, les couleurs sublimes et les personnages attachants, mais il y est question d'un jeune homme qui rêvait de construire des avions et va devenir l'inventeur du fameux zéro japonais. Et la construction des avions, ce n'est pas vraiment mon truc, alors j'ai trouvé le temps bien long...
Au théâtre :
Je me suis régalée des Fausses confidences de Marivaux, délicieusement mises en scène par Luc Bondy au Théâtre de l'Odéon, avec Isabelle Huppert et Louis Garrel. Cela dit, le texte est tellement bon et se suffit tellement à lui-même que je suis sûre que ça passe dans n'importe quelle mise en scène. En deux mots, Dorante est amoureux d'Araminte, mais il est pauvre, elle est riche, pas question de lui faire une cour officielle. Il se fait engager comme intendant et, avec la complicité d'un valet, va tout faire pour la rendre amoureuse, sans même ouvrir la bouche. C'est l'histoire d'une géniale manipulation où Marivaux nous montre que l'amour n'est rien d'autre que le désir d'être aimé.
Côté lectures :
Ce n'est pas la joie. Depuis que j'ai terminé le superbe Confiteor, tout me tombe des mains. J'ai successivement abandonné :
- Kampuchea de Patrick Deville, parce que je ne comprenais rien. Je déteste les auteurs qui vous plonge au milieu d'une histoire sans vous donner la clé de la porte,
- La saison de l'ombre de Leonora Miano parce que quelque chose dans le style m'empêchait d'adhérer à l'histoire,
- Doggy bag de Philippe Djian (désolée, Cuné) parce que je trouvais les personnages sans intérêt...
Je tente actuellement de me passionner pour La question finckler d'Howard Jacobson (chaudement conseillé par Cuné également) où je retrouve un quelque chose, en effet, de Philip Roth, en version british.
Et comme je ne lis plus, j'écoute beaucoup de musique, notamment ceci :
pas très récent, mais que j'adore (je suis une fan absolue de Gaëtan Roussel) et dont les paroles me paraissent assez bien illustrer les relations que j'entretiens avec ce blog...
Sinon, je marche beaucoup parce que je me prépare pour ma prochaine randonnée, au bout du monde. Départ dans trois semaines. Et comme j'ai devant moi un très long voyage (deux fois douze heures d'avion), je me suis interrogée sur l'opportunité d'acquérir une liseuse et de passer au numérique. Mais, en fait, non. Tous les livres que j'ai envie d'emporter n'existent pas en version numérique, donc je ferai comme d'habitude : une pile de livres et trois tee-shirts (les tee-shirts se lavent, eux !)