Salon du livre 2007

Pour commencer, je dois avouer que je n'ai pas visité ce salon de façon très professionnelle... Donc, pour un vrai reportage avec photos, comme si vous y étiez, je vous conseille de faire un tour chez Tamara.
Je suis arrivée Porte de Versailles vers 11h30, au moment précis où un courageux rayon de soleil réussissait une percée à travers la couche de nuages qui couvre Paris depuis une semaine, nous offrant un petit coin de ciel bleu.
Première bonne surprise : très peu de monde. Pas de queue aux caisses, des allées dégagées où il fait bon flâner, des stands presque vides où des piles de livres n'attendent que moi...
Je n'ai pas fait de plan pour ma visite, sauf :
1) ne pas acheter de livres (ma PAL fait 1 km de haut),
2) rencontrer quelques blogueurs, dont Cathe.
Première mauvaise surprise : il n'y a pas de "Point de Rendez-vous" ! Heureusement que Cathe a pris soin de laisser un message au Point Info, je sais où la retrouver. Je peux donc me livrer complètement à ma flanerie livresque.
Sur le plateau de France 3, Alain Rey parle de francophonie. Chez Actes Sud, un libraire du Scribe donne avec passion mille raisons de lire José Carlos Somoza. A la "Terrasse politique", Marc Dugain explique qu'il votera pour Mr B. parce que Mme R. ne représenta pas vraiment la gauche (quel drôle de raisonnement...), à quoi François Bégaudeau répond que le problème de la classe politique française est son désir de romantisme. Je ne comprends pas grand chose à son argumentation et je m'éloigne. Chez Christian Bourgois, j'admire la beauté des couvertures, chez Métaillé je manque de craquer pour Arnaldur Indridason et Leonardo Padura. Mais je résiste bravement, forte de ce proverbe rapporté de Chine : "A quoi bon posséder, voir suffit". Chez Viviane Hamy, je m'amuse des petits post-it collés sur chaque titre, donnant en deux phrases de bonnes raisons de le lire. Chez Picquier, le spécialiste de la littérature asiatique, j'ai envie de tout acheter, donc je n'achète rien ;-)
Tout à coup ja m'avise que s'il y a si peu de monde, c'est tout simplement parce qu'il y a encore peu d'auteurs : la plupart des dédicaces ont lieu dans l'après-midi. Chaque fois que je vois un attroupement quelque part, c'est un éditeur pour la jeunesse où des grappes de bouts de chou s'installent pour lire en toute impunité. Et ça fait vraiment plaisir de voir tous ces futurs lecteurs compulsifs !
Je fais une pause sandwich dans l'un des "Espace repos". C'est bientôt l'heure du rendez-vous avec Cathe. Je note chez Albin Michel une queue de cent mètres pour Bernard Werber, qui n'est même pas encore arrivé...
Je retrouve Cathe devant la "Terrasse politique", où nous sommes bientôt rejointes par Renaud. Nous papotons pendant près de deux heures de blogs, de littérature jeunesse, de point de croix, de bibliothèque et de documentation, de littérature japonaise, de Taniguchi et de mangas, et de plein d'autres trucs que j'ai oubliés ! Pendant ce temps, la foule commence à arriver. Il fait très chaud, il y a du monde partout. Nous appercevons Jean-Pierre Mocky, puis Antoine en chemise à fleurs et nous croisons la longue file d'attente des fans de Jean-Paul Dubois.
Et voilà. Nous nous dirigeons tranquillement vers la sortie où Cathe retrouve son mari et moi mon métro.
Au revoir, Salon du Livre et à l'année prochaine !
PS: j'avoue.... J'ai quand même craqué sur deux titres de Babel : La musique du hasard de Paul Auster et Le moine, l'ottoman et la femme du grand argentier de V. Khoury-Ghata.