Passé parfait - Leonardo Padura

Ce matin-là, le Condé se réveille avec une gueule de bois due à l'excès de rhum consommé la veille avec ses amis Flaco et Conejo. Et si le téléphone lui perce les tympans en ce samedi matin, c'est que son patron a besoin de lui : un fonctionnaire important est porté disparu depuis deux jours. Cet homme brillant et exemplaire n'est pas un inconnu pour Mario Condé : il fut son condisciple au lycée et lui vola la jeune fille dont il était amoureux.
Ce polar m'a paru particulièrement languissant. L'intrigue avance à pas de fourmis et est surtout prétexte pour Mario Condé à se remémorer son passé : le lycée, les copains, les filles, le base-ball et le rêve (déçu) de devenir écrivain. C'est surtout l'occasion pour Padura de montrer la déliquescence de la société cubaine. Et on ne peut s'empêcher de s'attacher à ce flic un peu cabossé, qui s'interroge sur son rôle de policier et met l'amitié au-dessus de tout. Mario Condé est le représentant désabusé de cette génération née après 1959 qui n'a connu de la révolution que ses déceptions.
A lire pour découvrir une autre face de Cuba.
Traduit de l'espagnol (Cuba) par Caroline Lepage.
Métailié, 2001 ; Points, 2008. - 277 p.