La maladie humaine - Ferdinando Camon

"Le succès de l'analyste ne tient pas tant à ce qu'il sait qu'à ce qu'il est."
J'ai été un peu déçue par ce livre parce que je n'y ai pas retrouvé ce décodage du comportement humain qui m'avait tant plu lors de mes lectures de Yalom. Irvin Yalom donne dans ses romans un point de vue et une analyse d'analyste alors que Ferdinando Camon se place dans la position de l'analysant. Mais ce que j'ai trouvé très intéressant dans ce livre, c'est qu'à travers son analyse, racontée avec autant d'humour que de dérision, Camon se livre à l'analyse de la société dans laquelle il vit. C'est l'Italie à la fois catholique et communiste des années soixante-dix, sur fond d'attentats des Brigades Rouges et de féminisme militant. Société en pleine mutation et famille en pleine révolution : le mâle italien se désespère de perdre sa place, ce que l'auteur résume parfaitement par cette formule : "Le mal, le mâle".
J'ai bien sûr retrouvé dans ce récit beaucoup de ce que j'ai moi-même vécu en analyse, mais je crois y avoir plus appris sur l'Italie que sur la psychanalyse.
Le point de vue de Valdebaz.
Traduit de l'italien par Yves Hersant.
Folio, 1987. - 217 p.