Le théâtre des rêves - Bernard Foglino
Baptiste Flamini, dont la jeunesse a été marquée par une série d’explosions et qui partage sa vie avec un colocataire manchot, fait un drôle de métier : il cherche des objets rares ou insolites pour des collectionneurs.
« Méfiez-vous des collectionneurs.
Les collectionneurs sont des pervers, des gens secrets qui filent le long des murs. Ils se cachent. Ils ne viennent jamais à bout de leur passion. Il leur manque toujours telle ou telle pièce qu’ils caressent en pensée. Ils vendraient leurs enfants pour se l’accaparer. Lorsqu’ils découvrent l’objet de leur fantasme, ils l’enferment dans des commodes à serrures, derrière des vitrines recouvertes de feutre. C’est de cela qu’ils tirent leur plaisir. De la possession, de l’enfermement. La soustraction au monde d’un objet dont ils seront désormais les maîtres, dont ils seront les seuls à jouir, aigrement. »
Et quand Baptiste ne trouve pas ce qu’on lui demande, il invente, il triche, il raconte une histoire. Mais ce n’était peut-être pas une bonne idée de raconter des salades à un mage africain car depuis rien ne va plus et Baptiste semble être sous l’influence d’un esprit nommé Bamba. Quand un vieux client lui demande de retrouver un album de photos de foot, Baptiste atterrit au Théâtre des Rêves, un bar où se réunissent des fans du foot d’avant 1975. Les aventures extraordinaires de Baptiste ne font que commencer.
Voilà un roman qui commence comme une histoire burlesque et déjantée et se termine en vrai polar. Entre les deux, j’ai bien failli m’ennuyer, il y a un peu de flottement quand le scénario hésite entre deux genres mais l’auteur reprend le gouvernail assez vite et la fin est assez surprenante pour nous laisser le souvenir d’un premier roman bien ficelé, drôle et inventif.
Déjà lu par : Clarabel - Eireann - Sylire - Cuné - Chimère
10/18, 2008. – 271 p.