Seul dans le noir - Paul Auster

La première partie de ce roman, qui évoque le mythe de la caverne platonicienne, entraîne le lecteur dans un jeu de miroirs époustouflant :
« Il n’y a pas qu’une seule réalité, caporal. Il existe plusieurs réalités. Il n’y a pas qu’un seul monde. Il y en a plusieurs, et ils existent tous parallèlement les uns les autres, mondes et antimondes, mondes et mondes fantômes, et chacun d’entre eux est rêvé ou imaginé par un habitant d’un autre monde. Chaque monde est la création d’un esprit. »
Comme souvent, Paul Auster emboîte les histoires et jette des ponts vers ses autres romans. Puis il change de cap et nous livre un œuvre plus intimiste : August Brill entreprend de raconter ses souvenirs à sa petite-fille qui traverse une période douloureuse après la mort de son ami en Irak. J’ai donc eu l’impression de lire deux romans en un : le premier brillant et troublant, le second plus insipide. Je n’ai pas bien compris où l’auteur voulait en venir, et j’ai refermé ce livre avec un grand sentiment de frustration.
D'autres avis : Clarabel - Bernard - Sentinelle - Cuné
Traduit de l’américain par Christine Le Boeuf.
Actes Sud, 2009. – 182 p.
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D'autres romans de Paul Auster :
- Le livre des illusions
- Brooklyn follies
- La musique du hasard
- Dans le scriptorium
- Mr Vertigo