Le camps des morts - Craig Johnson
Retour au Wyoming où l'hiver fait rage. Le shérif de Durant, Walt Longmire, vient à peine d'échapper à une tempête de neige et d'enterrer son amie Vonnie, qu'il est confronté à une nouvele affaire. Cette fois, c'est son viel ami, ancien patron, et shérif retraité Lucian Connally qui fait appel à lui, du fond de la maison de retraite où il coule des jours pas si tranquilles que ça. Une pensionnaire vient de mourir, et Lucian est persuadée que sa mort n'est pas naturelle, malgré son grand âge. En dépit de l'absence de preuves, Walt ouvre une enquête et demande une autopsie. Et il découvre que la dame en question, Mari Baroja, était le grand amour secret de Lucian, avec lequel elle fut même mariée quelques heures avant que ses frères ne viennent mettre un terme à l'idylle. Walt se retrouve plongé dans une sombre histoire de famille, lourde de secrets bien gardés et riche en fantômes.
Je crois que j'ai encore plus apprécié ce volume des aventures du shérif Longmire que le précédent, parce que j'ai vraiment eu l'impression de retrouver un vieux copain. L'intrigue est parfaitement ficelée, riche en surprises et en rebondissements, les dialogues claquent comme des pétards, et Walt est fidèle à lui-même : absolument débordé, terriblement humain, joyeusement désabusé. En plus de résoudre une intrigue complexe, il accueille sa fille pour les fêtes, recrute un nouvel adjoint (très prometteur et que j'espère bien revoir dans les prochains épisodes), mange des gâteaux basques et séduit une fonctionnaire de passage. Une nouvelle fois, il parvient à réunir autour de lui une petite bande de copains prêts à tout pour découvrir la vérité : son indispensable ami Henri Standing Bear, son adjointe grande gueule Vic, sa secrétaire Ruby, sa juriste de fille, et jusqu'à un conducteur de travaux qui devient adjoint temporaire, sans oublier le chien. Encore une fois, Craig Johnson oppose la laideur du crime et la violence des sentiments, à la beauté minérale de la nature et de ses paysages sauvages et majestueux. La nature, ici, est un personnage à part entière, tantôt allié, tantôt ennemi.
Vivement le prochain. Avec un peu moins de neige, peut-être ?
Traduit de l'américain par Sophie Aslanides,
Gallmeister, 2010. - 314 p.