Le goût de vivre : retouver la parole perdue - Edouard Zarifian
Edouard Zarifian, psychanalyste, professeur émérite de psychiatrie et de psychologie médicale à l’université de Caen, vient de mourir à l'âge de soixante-cinq ans. Il avait notamment publié Les jardiniers de la folie, Des paradis plein la tête et La force de guérir. C'est l'occasion pour moi de vous parler de son dernier ouvrage.
Le goût de vivre est un livre de psychologie très intéressant à lire. D’abord, parce qu’il se lit facilement, contrairement à beaucoup de livres du genre. Ensuite, parce qu’il a visiblement été écrit en réaction à un certain discours des neurobiologistes qui tendent à nous expliquer que la biologie sera bientôt capable d’expliquer tous les comportements humains, y compris l’amour, et que toutes les maladies mentales pourront se soigner grâce aux médicaments. L’auteur développe un autre discours en expliquant que si le cerveau et son fonctionnement sont communs à toute l’espèce humaine, le psychisme, lui, est propre à chaque individu. Le psychisme se construit sur le réel, le symbolique et l’imaginaire. Il est invisible et imperceptible. Le seul moyen d’accéder au psychisme d’autrui c’est la parole. La parole, d’ailleurs, ne se limite pas au langage mais englobe les gestes et les attitudes. Et donc, pour soulager sa souffrance psychique, il faut réapprendre à parler avec autrui. Parler avec ses proches, dans les cas les moins graves et parler avec un professionnel de la santé mentale dans les cas pathologiques.
Et cet ouvrage remet les choses en place à propos d’une certaine utilisation que l’on fait actuellement de la psychologie. L’auteur nous y explique qu’il n’y a a pas de recette miracle pour guérir de ses problèmes psychologiques : il faut travailler sur soi, ce qui demande certes un effort et du courage, mais se révèle bien plus payant que de faire confiance à des gourous du bien-être.
Le goût de vivre est un livre de psychologie très intéressant à lire. D’abord, parce qu’il se lit facilement, contrairement à beaucoup de livres du genre. Ensuite, parce qu’il a visiblement été écrit en réaction à un certain discours des neurobiologistes qui tendent à nous expliquer que la biologie sera bientôt capable d’expliquer tous les comportements humains, y compris l’amour, et que toutes les maladies mentales pourront se soigner grâce aux médicaments. L’auteur développe un autre discours en expliquant que si le cerveau et son fonctionnement sont communs à toute l’espèce humaine, le psychisme, lui, est propre à chaque individu. Le psychisme se construit sur le réel, le symbolique et l’imaginaire. Il est invisible et imperceptible. Le seul moyen d’accéder au psychisme d’autrui c’est la parole. La parole, d’ailleurs, ne se limite pas au langage mais englobe les gestes et les attitudes. Et donc, pour soulager sa souffrance psychique, il faut réapprendre à parler avec autrui. Parler avec ses proches, dans les cas les moins graves et parler avec un professionnel de la santé mentale dans les cas pathologiques.
Et cet ouvrage remet les choses en place à propos d’une certaine utilisation que l’on fait actuellement de la psychologie. L’auteur nous y explique qu’il n’y a a pas de recette miracle pour guérir de ses problèmes psychologiques : il faut travailler sur soi, ce qui demande certes un effort et du courage, mais se révèle bien plus payant que de faire confiance à des gourous du bien-être.