Indépendance - Richard Ford

Publié le par Papillon

Décidément j’ai un problème avec Richard Ford…

Il y a quelques semaines, j’ai emprunté à la bibliothèque Une saison ardente que je n’ai pas réussi à terminer. Ce n’était pas vraiment un mauvais roman, mais je n’ai jamais réussi à m’intéresser à cette histoire d’adultère dans les années soixante, dans un village du Montana ravagé par les incendies de l’été. J’ai trouvé le roman très démodé.

Nullement découragée par cette première tentative, je viens de récidiver avec Indépendance, qui passe pour le chef d’œuvre de Richard Ford.

Le héros de cette histoire, Franck Bascombe, est agent immobilier. Divorcé, il voit assez peu ses enfants et se réjouit donc d’avance de pouvoir passer le long week-end de la Fête de l’indépendance avec son fils Paul, un adolescent rebelle. Mais avant de profiter de son week-end, Franck a quelques obligations à régler : vendre une maison, tenter de toucher ses loyers, rendre une petite visite au cuisinier du petit restaurant qu’il possède et organiser une petite fête à la mémoire d’une collègue assassinée. Il ne se passe pas grand chose, mais ce pas grand chose parvient quand même à remplir des dizaines de pages, qui nous donnent une vision des plus sinistres de l’Amérique moderne.

Je commence à penser que tous ces auteurs américains : Richard Ford, Russel Banks ou Richard Russo se ressemblent beaucoup et écrivent le même livre : un gros pavé de 500 pages, où il ne se passe rien, avec un style pseudo littéraire qui me paraît, à moi, particulièrement abscons, et qui dresse un portrait au vitriol de l’Amérique des banlieues.

J’ai donc abandonné page 361/574 : je m’ennuyais autant que le héros semblait s’ennuyer, d’autant que l’auteur semble avoir pris un plaisir pervers à compliquer inutilement le moindre des actes de son héros. Trop, c’est trop !


Traduit de l’américain par Suzanne V. Mayoux.
Editions de l’Olivier, 1996. – 574 p.

 

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A
J'ai voulu découvrir cet auteur cette année par des nouvelles mais j'ai acheté avant un tout petit roman intimisite, Ma mère. Celui-là ne devrait pas t'ennuyer, c'est 80 pages et ça se lit d'une traite. Très simple. Au cas où...
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P
Merci, Alice ! Je note !
A
Je n'ai encore jamais lu Richard Ford, il faudrait bien que je tente!<br /> Par contre, j'adore Russell Banks!
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P
J'ai eu le même problème avec Russell Banks qu'avec R. Ford : j'ai abandonné Affliction en plein milieu :-(
C
Bon, ben moi connais pas Riri... donc je m'abstiens!
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P
Pas d'acc ! J'ai toujours aimé les livres de cet auteur (bien que n'ayant pas lu celui-ci...)<br /> Et je garde un excellent souvenir d'une saison ardente.<br /> Je devais être dans ma période américaine...
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P
Beaucoup de gens m'ont dit comme toi, Philippe... C'est pour ça que j'ai fait deux tentatives, mais je ne crois pas qu'il y en aura une troisième :-)))
C
C'est marrant, c'est pareil pour moi ! J'ai ouvert deux livres de Richard Ford et n'ai pas eu envie de continuer au-delà de quelques pages ! Pourtant plein de gens disent que c'est  bien ! Mais depuis quelque temps j'ai du mal à lire la littérature américaine (mais non, je ne fais pas de l'anti-américanisme primaire ;-))  ), d'ailleurs j'ai encore le dernier Jim Harrison, que j'adore pourtant, sur ma pile depuis avant les grandes vacances !!!
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P
Ah ! Jim Harrison est bien au-dessus de lot ;-) Même si son sernier n'est pas son meilleur, j'y ai pris bien plus de plaisir (voir ma critique) que dans Richard Ford !