Quand un blogueur rencontre un autre blogueur
Hier soir avait lieu, au siège social de son éditeur une présentation du dernier roman de Bernard Werber. Cette présentation, en avant-première, était exclusivement réservée aux blogueurs. Nous étions un certain nombre à avoir été contactés par une agence de marketing pour y assister.
Franchement, Bernard Werber, ce n'est pas vraiment mon style de littérature. J'ai bien aimé Les fourmis, mais c'est tout, et encore : pas suffisamment pour m'attaquer au second tome. Mais je me suis quand même trouvé quelques bonnes raisons d'accepter l'invitation :
1) C'était la première fois que j'étais invitée à ce genre de manifestation,
2) Je me faisais une joie de rencontrer mes collègues blogueur(se)s,
3) Ca se passait à Paris et j'habite à Paris,
4) J'étais quand même flattée d'avoir été sélectionnée.
Voila pourquoi j'étais hier soir, à 20h00 pétantes, chez Albin Michel.
Contrairement à Ari, je n'avais aucune attente particulière par rapport à cette soirée. Je me demandais juste combien nous serions et si nous saurions nous reconnaître. Je me suis présentée à l'hôtesse qui m'a gratifiée d'une petite étiquette autocollante, avec mon nom (en gros) et le nom de mon blog (en tout petit, ce qui n'était pas une bonne idée, comme la suite l'a montré). Munie de ce sésame, je suis entrée dans une grande salle vitrée, où attendaient déjà quelques jeunes filles. Passé le premier moment de timidité, nous nous sommes assez vite penchées les unes vers les autres, dans le but de déchiffrer les fameuses petites étiquettes. Et des exclamations ont très vite jailli : "T'es qui toi ? Ah ! Mais je te connais !" La glace était rompue. Et nous n'avons pas tardé à papoter, ce qui m'a permis de rencontrer Julie, puis So. Puis un énergumène a débarqué : "Je suis un copain de Cuné". Voilà comment j'ai fait la connaissance d'Ari, qui avait prononcé le mot magique, puisque tout le monde connaît Cuné !
Le reste de la soirée s'est déroulé en deux temps :
- présentation du bouquin et échange avec l'auteur,
- présentation (très informelle mais beaucoup plus chaleureuse !) et échange entre blogueurs.
Inutile de vous dire que c'est la deuxième partie de la soirée qui m'a le plus intéressée… Mais je vais quand même vous dire un ou deux mots de la première. Il y avait la une bonne trentaine de blogueurs, davantage de filles que de garçons, et plutôt dans la trentaine. D'abord, soyons clair, il ne fut pas vraiment question de littérature. L'éditrice de BW est intervenue la première et nous asséné beaucoup de chiffres et de noms de pays. Ca m'a rappelé l'époque où je travaillais dans l'industrie pharmaceutique où rien d'autre ne comptait vraiment que la ligne (forcément ascendante) des chiffres de vente. Elle s'est cru obligée ensuite de nous raconter le bouquin ce qui est toujours très agaçant pour un lecteur. Puis BW est intervenu à son tour. Là non plus, il ne fut pas vraiment question de littérature. BW se décrit comme un artisan, qui applique une méthode et des techniques pour écrire. A une question d'Ari sur la difficulté d'écrire, il a répondu que c'est une notion qui lui est inconnue. Pour lui, écrire est toujours un processus jubilatoire. Et il écrit beaucoup, dit-il. Bref, tout ça manquait un peu de chair et de relief, même si BW est un type plutôt simple et sympa.
Après une heure de questions-réponses nous avons été autorisés à récupérer un exemplaire du bouquin, dans sa version "épreuves non corrigées" et à nous diriger vers le buffet. Et là, avec un verre de champagne rosé dans une main et un petit four de l'autre. nous avons à peu près oublié pourquoi nous étions là et avons parlé de… devinez quoi ? de blogs. J'ai été super contente de rencontrer Cécile, qui est exactement la même que sur son blog, et Tamara, et Hervé. J'ai eu l'impression de retrouver une bande de copains et c'était vraiment très agréable de pouvoir mettre un visage sur ces pseudos dont je consulte les blogs quasiment tous les jours. Et, bien sûr, nous avons parlé de Cuné qui nous a bien manqué !
Bref, j'ai bien aimé cette soirée de blogueurs !
Et le bouquin, me direz-vous ? J'en parlerai quand je l'aurais lu. Si je le lis. Ce qui n'est pas sûr : je l'ai commencé dans le métro, hier soir en rentrant, et j'ai très vite étouffé un baillement…
Cécile l'a lu !
Cécile l'a lu !