Rêve d'amour - Laurence Tardieu
Dans son nouveau roman, Laurence Tardieu revient sur un thème qui lui est cher : la disparition, l’absence, le manque, le deuil impossible.
Alice avait cinq ans quand elle a perdu sa mère. « Perdu » est le mot juste puisqu’elle a mis du temps à comprendre la vérité sur cette disparition. Son père, muré dans son chagrin, a toujours refusé d’évoquer le souvenir de sa mère, allant jusqu’à effacer toutes ses traces : photos, tableaux. Alice a grandi et s’est construite sur cette absence, sur ce vide impossible à combler. Jusqu’au jour où son père, sur son lit de mort, révèle un secret : le nom d’un homme que sa mère a aimé, avant de mourir. En partant à la rencontre de cet homme Alice espère retrouver un peu de celle qui fut sa mère.
Laurence Tardieu a écrit ce roman comme un long poème, avec ses petites phrases courtes, précises, lancinantes parfois, troublantes souvent, justes toujours. Et pourtant, je n’ai pas du tout été touchée par ce livre. D’abord, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Sans le moindre préambule, l’auteure nous place dans la tête d’Alice où tournent des questions, des milliers de questions, qui poussent le lecteur à la limite de l’angoisse. Ensuite, je n’ai pas trouvé crédible ce père qui ne dit rien, pas un mot sur la disparue pendant vingt-cinq ans, pour lâcher au dernier moment le nom d’un amant. Et quelles sont gênantes, ces questions que se pose Alice sur la relation de cet homme avec sa mère !
Bref, je me suis ennuyée (et même endormie, je l’avoue !) avec ce roman pourtant si court et si joliment écrit.
La très jolie critique de Sylvie, qui a beaucoup aimé.
Elles ont aimé aussi : Clarabel, Emeraude, Fashion, Amanda.
Mais Chiffonnette s'est ennuyée, elle aussi.
Editions Stock, 2008. - 159 p.