En douce - Karine Reysset
Certains livres sont si fades et laissent une impression si volatile qu’il est difficile, ensuite, de trouver les mots pour en parler. C’est exactement l’effet que me fait ce court roman…
Lassée de sa vie, une jeune femme décide de partir. Abandonnant la vaisselle sale dans l’évier et le linge dans la machine, sans prévenir ni mari, ni patron, ni famille, elle prend un train pour aller se réfugier dans la maison de sa grand-mère au bord de la mer. Pour seule compagnie : une petite Manon de quatre mois. Et puis ? Pas grand chose d’autre, malheureusement. Durant cette parenthèse il y aura des rencontres, des promenades, des paysages et des listes de courses mais c’est à peu près tout.
J’ai vainement attendu un début d’explication sur son malaise, ce qui cloche dans sa vie, ce qui la fait rêver. Cette femme se sent « vide » et elle l’est, tout autant que son histoire et que le roman qui la contient. Vite lu, déjà oublié.
Laurence partage mon avis (une fois de plus !), mais Anne a aimé.
Editions du Rouergue, 2002. – 120 p.