Les habits neufs de Margaret - Alice Thomas Ellis
Margaret est sur le point de se marier et sa mère s’active à la préparation de ce mariage. Mais Margaret n’a plus aucune envie de se marier. Elle se rend compte qu’elle n’a pour son fiancé ni estime, ni affection, ni admiration et envisage la vie avec lui comme une petite mort. Margaret semble souffrir d’une blessure secrète et s’est retrouvée fiancée par une sorte de malentendu et une incapacité à dire non. Heureusement, débarque dans la maison la meilleure amie de sa mère, Lili, une femme fantasque et extravertie qui va chambouler le quotidien de Margaret.
Ce qui caractérise le mieux ce roman, c’est l’ennui. Je me suis ennuyée à le lire et les personnages eux-mêmes semblent s’y ennuyer… Comment ne pas être agacé par cette jeune femme apathique qui se laisse conduire au mariage comme une vache à l’abattoir, comment ne pas être choqué par cette mère possessive qui impose à sa fille de se marier dans sa propre robe de mariage, comment trouver le moindre charme à ce fiancé séducteur et vieillissant ? La quatrième de couverture annonçait un roman « limpide, drôle et féroce », je n’y ai personnellement rien trouvé de tout ça, même si l’auteur témoigne d’une réelle compréhension des rapports sociaux, et je ne crois pas que je me lancerai dans les deux autres tomes de la trilogie, d’autant qu’ils présentent chacun la même histoire vécue par un autre personnage.
Chimère a aimé, Clarabel aussi.
Traduit de l’anglais par Agnès Desarthe.
Points Seuil, 1998. – 209 p.